L’urgente nécessité d’une Cinquième Conférence mondiale des Nations unies sur les femmes

Paris, France, les 12 et 13 novembre 2010

Résolution

En 1910, Clara Zetkin et d’autres sœurs proposent de réserver une journée à l’expression publique des problèmes des femmes. À cette époque, il s’agit principalement d’obtenir le droit de vote pour les femmes. Depuis 1911, la Journée internationale des femmes est marquée dans le monde entier. En 2011, autrement dit l’an prochain, l’Internationale socialiste des Femmes et ses 157 organisations membres fêteront le centenaire de cette journée et rappelleront que ce sont des femmes socialistes, sociales -démocrates et travaillistes qui ont lancé cette initiative il y a un siècle.

Le thème de la session la plus récente de la Commission de la Condition de la Femme des Nations unies, CSW, (mars 2010) était « Beijing + 15 ». L’Internationale socialiste des Femmes demande à l’ONU d’organiser une Cinquième Conférence mondiale des Nations unies sur les femmes car nous sommes convaincues qu’il n’est plus suffisant de réaliser des évaluations et des analyses des résolutions adoptées à Beijing. Les femmes à travers le monde ont besoin de l’égalité entre les sexes pour se développer. Les femmes ne doivent plus être perçues comme des victimes mais comme des acteurs, qu’il s’agisse de problèmes comme la pauvreté et la faim, le VIH/Sida, l’éradication des mutilations génitales des jeunes filles et des femmes, la mortalité enfantine ou l’utilisation responsable des ressources naturelles.

C’est pourquoi l’Internationale Socialiste des Femmes demande :

  • qu’une Cinquième Conférence mondiale des Nations unies sur les femmes soit organisée pour évaluer la mise en œuvre de l’égalité entre les sexes dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement ; une meilleure éducation et formation pour les filles ; un meilleur accès aux terrains, à l’eau, aux revenus, à l’énergie et au capital (ressources financières) pour les femmes ; un débat plus poussé sur les origines des migrations en masse, des pandémies comme le VIH/Sida, du changement climatique et des conséquences de ces phénomènes sur la vie des femmes ; la promotion de la responsabilisation économique et politique des femmes ; et une pétition à l’échelle européenne pour un référendum en vue de mettre en œuvre un quota de femmes.

Comme un premier pas vers l’égalité entre les sexes, l’Internationale Socialiste appelle à lancer une pétition européenne, pour réaliser un référendum, afin d’assurer la réalisation des quotas de femmes; un exemple qui doit être suivi par d’autres régions.

L’Internationale socialiste des Femmes lance un appel aux autres organisations de femmes pour qu’elles soutiennent et promeuvent les demandes susmentionnées et encourage les femmes dans le monde entier à faire pression sur leurs gouvernements pour la mise en œuvre de l’intégralité des résolutions de Beijing.

 

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